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2002 -
2003 - Débat
national
Atelier "Energie
bleue"
Energie
durable
Le nucléaire fait partie
des questions tabous. On en parle certes. Mais avec des arrières pensées
violemment pro ou violemment antinucléaires. Y compris au plus haut niveau
de l'Etat. On découvre ainsi que sur les trois sages désignés pour
rapporter sur l'avenir du nucléaire (le fameux rapport CHARPIN), deux se
déclarent aujourd'hui avoir été des antinucléaires "honteux" (cachés).
Il faut sortir de cet
enfer du courage et reprendre le dossier avec des mots crus et directs,
quitte à se tromper, à le dire et à reprendre la discussion.
On sait déjà, parce que la
raison le dicte, que l'opposition entre le nucléaire et les autres sources
d'énergie est un faux débat. J'ai même eu l'occasion de montrer que le
maintien du nucléaire impliquait le développement d'énergies renouvelables
alternatives.
Pendant la campagne des
élections présidentielles, le mensonge socialiste ou plus exactement le
jeu de dupes Vert - Rose, atteignait un tel niveau qu'avec Nathalie
KOSCIUSKO-MORIZET et Tristan MOCILNIKAR, nous avions pensé utile
d'adresser une lettre à Lionel JOSPIN. Sa réponse nous a laissé sur notre
faim !
Vous trouverez donc ici
les éléments du dossier que nous constituons progressivement et qui nous
permettront le moment venu de prendre notre part au grand débat sur
l'énergie qu'entreprend le gouvernement pour sortir des contradictions.
Nous avons tous besoin d'une pédagogie active pour y voir ensemble plus
clair.
Toutes vos contributions,
dans la mesure où elles s'appuient des éléments vérifiables, seront
publiées ici.
Patrice HERNU
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Françoise DUTHEIL,
Vice présidente d'Ecologie bleue
Résumé
L’énergie nucléaire est complémentaire des énergies « fossiles »
et « renouvelables », et indispensable pour les raisons majeures
suivantes :
- la sécurité d’approvisionnement en électricité, française
comme européenne, est une question de Défense Nationale en cas
de conflit dans les régions des pays fournisseurs ;
- l’énergie nucléaire ne produit aucun des gaz à effet de serre
et la France, signataire des accords de Kyoto, s’est engagée à
réduire ses émissions de CO2 en 2010 à leur niveau de 1990 ;
- le coût du Kwh nucléaire est faible et stable, versus la
volatilité des prix du pétrole ou du gaz ;
- les centrales thermiques classiques (qu’elles soient à
charbon, à fuel ou nucléaire) répondent à des besoins «
nationaux » ou « internationaux » dont les puissances sont de
l’ordre de 1000 à 1300 MW, alors que les énergies renouvelables
offrent des puissances de quelques dizaines de KW à 1MW qui
répondent à des besoins « locaux »: les énergies renouvelables
peuvent alors offrir une souplesse dont ne peut disposer le
réseau national. |
Le retraitement du combustible nucléaire est-il indispensable ? |
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Françoise DUTHEIL, Vice présidente
d'Ecologie bleue
Résumé
La contestation anti-nucléaire a pour principal « aliment »
d’éliminer la filière plutonium en cessant d’en produire, c’est
à dire en supprimant le retraitement des combustibles usés et
fermer l’usine de retraitement de La Hague.
Malheureusement ce qui pourrait apparaître comme un argument
décisif,
repose apparemment sur une information incomplète.
- Le plutonium, qui est un sous-produit obligé de la combustion
de l’uranium, est aussi un combustible actuellement recyclé dans
les réacteurs.
Etant donné que 1 gramme de Plutonium = 1 Tonne de pétrole, Il
paraîtrait raisonnable de se servir du plutonium pour économiser
dans l’avenir l’équivalent énergétique en tonnes de pétrole.
- A court terme le retraitement apporte une solution à la
gestion des déchets nucléaires : il permet de réduire d’un
facteur 10 , par rapport à une solution de stockage en l’état,
la radio-toxicité à long terme des combustibles usés.
- Il en coûterait moins de 1 centime de F par kWh pour faire
disparaître l’élément qui constituerait la principale difficulté
du traitement définitif des déchets, c’est à dire le plutonium,
ce qui représente aussi une optimisation du coût de l’impact
environnemental par rapport au stockage géologique.
- A long terme, versus la disparition des ressources de
combustibles fossiles et les besoins des pays en voie de
développement, il ne peut y avoir de nucléaire sans
retraitement.
- Il n’y a plus le risque de stock de plutonium à des fins
militaires, puisqu’il est recyclé. |
Peut-on ne pas investir dans le nucléaire ? |
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Conférence de MOREAUX
(Université de Toulouse - Iddri) |
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